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Ser poetas
Asume el coraje de una bondad
secreta
como un arte
Un arte salvaje y vivo.
nacido del vuelo y la fiebre
habitado con inocencia
acariciando y velado
familiarizado con el miedo.
Apoyándose en lo desconocido, cincela el espacio
del sentir
mezclado
con el pensamiento del corazón
Este arte es arte marcial
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"Poesia en la piel" invitada por el Centro Cultural Latinoamericano "La Vaca Azul" en Paris organiza una reunión poética el sábado 19 de octubre. Un pensamiento muy cálido para mi amiga y cómplice Aurélia Menninger (Aure Lia), cofundadora del festival itinerante del mismo nombre. No se podía hornear (Buenos Aires) y el molino (París), porque viajar es demasiado caro y no recibimos ningún subsidio. Solo la solidaridad de poetas y artistas nos permitió vivir el sueño de una fraternidad sin fronteras. Y también un pensamiento de infinita gratitud a Marcelo Bagnati, director del Centro Cultural "El Cantaro" en el famoso barrio de Boedo en Buenos Aires, sin el cual el proyecto del festival "Poesia en la piel" nunca hubiera visto la luz de la noche. Para aquellos que leen francés, aquí está el programa acompañado de una biografía de nuestros invitados:
https://poesiedanger.blogspot.com/…/la-poesie-dans-la-peau.…
Hasta pronto en Buenos Aires, la ciudad más excéntrica del mundo.
"No puedo ser horno y molino": expresión francesa que significa que no puedo estar en dos lugares a la vez
como un arte
Un arte salvaje y vivo.
nacido del vuelo y la fiebre
habitado con inocencia
acariciando y velado
familiarizado con el miedo.
Apoyándose en lo desconocido, cincela el espacio
del sentir
mezclado
con el pensamiento del corazón
Este arte es arte marcial
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emmanuelle k., escritor, poeta, adivino, cineasta y músico
"Poesia en la piel" invitada por el Centro Cultural Latinoamericano "La Vaca Azul" en Paris organiza una reunión poética el sábado 19 de octubre. Un pensamiento muy cálido para mi amiga y cómplice Aurélia Menninger (Aure Lia), cofundadora del festival itinerante del mismo nombre. No se podía hornear (Buenos Aires) y el molino (París), porque viajar es demasiado caro y no recibimos ningún subsidio. Solo la solidaridad de poetas y artistas nos permitió vivir el sueño de una fraternidad sin fronteras. Y también un pensamiento de infinita gratitud a Marcelo Bagnati, director del Centro Cultural "El Cantaro" en el famoso barrio de Boedo en Buenos Aires, sin el cual el proyecto del festival "Poesia en la piel" nunca hubiera visto la luz de la noche. Para aquellos que leen francés, aquí está el programa acompañado de una biografía de nuestros invitados:
https://poesiedanger.blogspot.com/…/la-poesie-dans-la-peau.…
Hasta pronto en Buenos Aires, la ciudad más excéntrica del mundo.
"No puedo ser horno y molino": expresión francesa que significa que no puedo estar en dos lugares a la vez
***
Le samedi 19 octobre 2019, à La Vache Bleue (25 quai de l'Oise, Paris XIXe), une Rencontre poétique très spéciale se tiendra sur la rive droite du canal de l'Ourq, orchestrée par André Chenet qui a invité quelques amis bien choisis en pays de poésie avant de s'envoler pour de nouvelles aventures dans l'hémisphère sud. Des invités-surprises se joindront à cette petite troupe hétéroclite de poètes et d'artistes qui ont en commun la Poésie dans la peau et l'Urgence du dire.
Nous vous attendons la main sur le coeur à partir de 19h dans ce lieu imprégné de convivialité et de solidarité, là où se retrouvent les artistes et poètes latinoaméricains de passage à Paname.
¡Hasta pronto, queridos ! A.C.
Pour se rendre à La Vache Bleue : ICI
Biographies et extraits de poèmes des Invités
de "Poesia en la piel":
…/...
Etre poètesSuppose le courage d’une bonté
secrète
comme un art.
Un art sauvage et vif
né de vol et de fièvre
habité d’innocence
caressant et voilé
familier de la peur.
Penché sur l’inconnu, il cisèle l’espace
d’un ressentir,
mêlé
à la pensée du coeur.
Cet art est art martial
…/...
Emmanuelle K. est écrivain, poète, diseuse, musicienne, auteure de nombreux films et courts-métrages Son pseudonyme lui a été donné par Marianne Ivsic poète du groupe surréaliste .
Elle a publié aux éditions de La Différence : “Quand l’Obéissance est devenue Impossible” (4 volumes réunis dans un coffret), chez Le Krill éditeur, le livre d’artiste “mélusine” (14m d’envergure, avec des aquarelles de Pierre Jaouën) accompagné de 3 films intégrés en dvd au coffret intitulé “mélusine”, un récit onirique au cœur des arts, contenant aussi un album cd réalisé en collaboration avec le compositeur et interprète Emmanuel Bex.Son dernier ouvrage: “L'Oiseleur” (Supernova, 2018)
Emmanuelle K: http://melusine-cie.com/
parfois nos têtes se perdent
échappent au cou fatal
s’égarent
empruntent des canaux de dérivation
s’en vont à vau-l’eau
font halte dans des biefs bienfaisants
s’adonnent à la pêche aux pensées oisives
digèrent quelques boulettes indigestes
se racontent des histoires
s’arrachent les cheveux
frappent en vain la boule zéro
évitent le trou
nagent à contre-courant
perdent pied
boivent la tasse des espoirs ratés
crachent leur venin de pacotille
n’ont plus de billets à perdre
font la planche de salut
s’assoupissent bercées par la fausse brise
deviennent tragiquement léthargiques
se livrent au coma induit
plongent dans les oubliettes des châteaux effondrés
touchent le grelot du mât de cocagne inversé
redécouvrent la rivière
font semblant de se réveiller
escaladent la berge
retrouvent leur cou
et le joyeux désespoir de ne plus penser
échappent au cou fatal
s’égarent
empruntent des canaux de dérivation
s’en vont à vau-l’eau
font halte dans des biefs bienfaisants
s’adonnent à la pêche aux pensées oisives
digèrent quelques boulettes indigestes
se racontent des histoires
s’arrachent les cheveux
frappent en vain la boule zéro
évitent le trou
nagent à contre-courant
perdent pied
boivent la tasse des espoirs ratés
crachent leur venin de pacotille
n’ont plus de billets à perdre
font la planche de salut
s’assoupissent bercées par la fausse brise
deviennent tragiquement léthargiques
se livrent au coma induit
plongent dans les oubliettes des châteaux effondrés
touchent le grelot du mât de cocagne inversé
redécouvrent la rivière
font semblant de se réveiller
escaladent la berge
retrouvent leur cou
et le joyeux désespoir de ne plus penser
A consulter: Poésie pour tous
L'essentiel
J'ai répudié la nostalgie qui collait sa chair à la mienne cognait ses os contre mes os avec des façons de ventouse et une haleine de cadavre j'ai refusé la pourriture de ces hosties décomposées que l'on élève au rand de saintes et ne sont que putrescents passés et ces valises remplies de plaies que l'on traîne de gare en gare sans s'interroger plus avant sur l'état de leurs contenus je les ai laissées sur le quai volontairement oublié lequel les prenne qui le désire qui n'a pas son quota d'auto-flagellation
se murer dans l'hier se laisser inonder par ses pluies corrosives est incapacité à repenser la forme à retrouver en géomètre les périphéries du désir paresse d'apprenti-vivant qui renâcle au prix du savoir au poids d'incendies dont il faut parfois payer la connaissance l'âpre et rude leçon de soi l'humiliante étude des charniers des immondices qui vous peuplent j'ai ouvert portes et fenêtres aux imprévisibles futurs dont le vent écorce la peau précipite les destins dans l'avalanche des visages équarris et ramenés à l'essentiel.
Pascal Perrot est romancier, journaliste et rédacteur sur le site “Brouillon de Culture”.. Pascal Perrot est avant tout poète et performeur. Premiers poèmes écrits à l'âge de sept ans. Première interview à treize, pour des textes parus en revue, pour la deux-millième émission de Radioscopie de Jacques Chancel (France Inter). Publie un recueil de nouvelles à 24, puis un roman à 32. À 35, après avoir expérimenté de nombreuses scènes ouvertes, il décide de s'intéresser de plus près à ses contemporains et anime sur la télé libre «Ondes sans Frontières» une émission consacrée aux poètes vivants où il interprète également ses textes. Avec un credo qui depuis ne s'est guère démenti «le fun et l'exigence ne sont pas forcément incompatibles». Il y recevra des personnalités aussi différentes que Alain Jouffroy, Renaud Ego, Serge Sautreau, Abdellatif Laabi, Tristan Cabral, André Velter ou Christophe Huysman. Plus tard, il poursuit cette aventure dans divers cafés parisiens et manifestations. Puis se tourne vers le duo, avec son père Guy Perrot, surnommé l'Octogêneur, et aussi avec la poétesse Lola Sponge, avant de s'exposer en solo dès le début de 21ème siècle. Se produit depuis plus ou moins régulièrement en «one man show de poésie hardcore». Fonde entre temps le mouvement «Insurrection Poétique !». Nombreuses publications en revues et dans quelques anthologies. Participation à divers festivals (Antibes, Cassis, Montmorillon) et manifestations collectives.
Pascal Perrot écrit avec “Une plume féroce, pamphlétaire (non dénuée cependant d’une certaine tendresse et d’une ironie qui vise juste), un interprète qui éructe et sussure, joue avecson public, affirmant que "la poésie n’est pas sa tasse de thé mais son bâton de dynamite"... La poésie vit, vibre et jouit dans un orgasme salutaire. Elle est le dernier bastion des révoltes et des utopies.” “...l'écriture de Pascal Perrot est sauvage, inspirée, en phase avec notre temps. Porteuse d'émotion, de réflexion, de souffle, elle touche au cœur sans jamais tourner le dos au travail constant sur la langue qui en fait toute la vigueur.”.
Derniers livres parus: Chaos mode d'emploi (Raz Editions – 2016), Une brèche dans la tapisserie (Editions Du Cygne)
A découvrir: Brouillon de Culture
Pierre Lehec. Né en 1959 à Saint-Hilaire du Harcouët (Manche). Partage son temps entre Paris et la Baie du Mont-St-Michel. Depuis 1984, son travail, en peinture, cherche à faire correspondre les éléments premiers de la nature (eau-terre-feu-air) dans des passages et des variations non résolus entre l’abstraction et la figuration.Volontiers influencé par l’Orient, mais soucieux de ne pas perdre l’héritage de la peinture occidentale,il évite le descriptif.
Après un univers minéral, il est passé aux Grands fruits puis aux empreintes de couleurs sur des draps et des papiers froissés, Kimonos, Croix, enfin aux Visages et aux Montagnes imaginaires.
Egalement poète, il revendique un compagnonnage du geste de peindre et du geste d’écrire dans des «livres d’artiste».
Après un univers minéral, il est passé aux Grands fruits puis aux empreintes de couleurs sur des draps et des papiers froissés, Kimonos, Croix, enfin aux Visages et aux Montagnes imaginaires.
Egalement poète, il revendique un compagnonnage du geste de peindre et du geste d’écrire dans des «livres d’artiste».
Il a publié une autobiographie en 2003, «Le sujet de montableau» (Ed.Complicités), ainsi que des recueils, «Oeuvrer de ses mains» (accompagné d’eaux-fortes) en 2002, «Noé» suivi de «A une mer point nommée» (avec des photographies de Marthe de la Presle) en 2004, «A toi, mur, je dédie…» suivi de «Cursive» (avec des collages-peintures) en 2006 (Ed.Petrus 59), «Ecrire, peindre» (Ed. Le 31Raspail), 2011.
LE BOURREAU
à mon ami KLe bourreau n’est pas pressé
Il mange dort aime comme d’habitude
Il prie toutes les nuits pour son salut
Exécuteur de la corde
Il la graisse pour qu’elle coule avec douceur
Il récite les édits par cœur
Connaît mieux que personne le condamné
Il croit en dieu parce qu’il est rigoureux et implacable
Et l’imite pour extirper le péché
Il est solidaire de ses collègues et bon conseiller
C’est un homme exemplaire
Il gagne son pain à la sueur de la mort
EL VERDUGO
a mi amigo K
El verdugo no tiene prisa
Come duerme ama como de costumbre
Ora todas las noches para salvarse
Es el ejecutivo de la cuerda
La cual aceita para que corra suave
Sabe leer los edictos de corrido
Y conoce mejor que nadie al condenado
Cree en dios porque es riguroso e implacable
Y lo imita para extirpar el pecado
Es solidario con sus colegas y da buenos consejos
Es un hombre ejemplar
Gana el pan con el sudor de la muerte
à mon ami KLe bourreau n’est pas pressé
Il mange dort aime comme d’habitude
Il prie toutes les nuits pour son salut
Exécuteur de la corde
Il la graisse pour qu’elle coule avec douceur
Il récite les édits par cœur
Connaît mieux que personne le condamné
Il croit en dieu parce qu’il est rigoureux et implacable
Et l’imite pour extirper le péché
Il est solidaire de ses collègues et bon conseiller
C’est un homme exemplaire
Il gagne son pain à la sueur de la mort
EL VERDUGO
a mi amigo K
El verdugo no tiene prisa
Come duerme ama como de costumbre
Ora todas las noches para salvarse
Es el ejecutivo de la cuerda
La cual aceita para que corra suave
Sabe leer los edictos de corrido
Y conoce mejor que nadie al condenado
Cree en dios porque es riguroso e implacable
Y lo imita para extirpar el pecado
Es solidario con sus colegas y da buenos consejos
Es un hombre ejemplar
Gana el pan con el sudor de la muerte
Jorge Torres Medina est originaire de Chiquinà en Colombie. Membre fondateur de la revue Vericuetos – Chemins Scabreux - Paris. Il a entre autres publié les livres de poésie Instantes y Profanaciones/Instants et profanations, Memoria del ocio/Mémoire d’oisiveté et Versos líquidos/Vers liquides. et a participé à nombreuses anthologies de poésie latiniaméricaine. Il est également un des piliers de l'association culturelle de La Vache Bleue dans le 19eme arrondissement de Paris.
Il a récemment publié Seuil D'errance. aux Éditions L'Oreille du Loup. Imprimé en France. Traduction de l'espagnol (Colombie) par Stéphane Chaumet.
Je vous dis
Je vous dis
de dedans mes lèvres
sur le bord du sang
Je vous dis
avec des filaments
et des bouts d'incendie
Je vous dit
les sacrements
de la création
Je vous dis
les battements
de chaque instant
Je vous dis
la fourche des vents
la langue des amants
Je vous dis
ce qui vient de loin
et me touche de près
Je vous dis
les dessous des rêves
les crimes du temps
Je vous dis
quelque chose d'insatiable
de l'oubli et du sable
Je vous dis
les îles éphémères
des paroles d'hier
Je vous dis
en balbutiant
le blanc de mes nuits
Je vous dis
ce qui s'achève
et ce qui commence
Je vous dis
ce presque rien
de syllabes et de bruits
Je vous dis
de dedans mes lèvres
sur le bord du sang
Je vous dis
avec des filaments
et des bouts d'incendie
Je vous dit
les sacrements
de la création
Je vous dis
les battements
de chaque instant
Je vous dis
la fourche des vents
la langue des amants
Je vous dis
ce qui vient de loin
et me touche de près
Je vous dis
les dessous des rêves
les crimes du temps
Je vous dis
quelque chose d'insatiable
de l'oubli et du sable
Je vous dis
les îles éphémères
des paroles d'hier
Je vous dis
en balbutiant
le blanc de mes nuits
Je vous dis
ce qui s'achève
et ce qui commence
Je vous dis
ce presque rien
de syllabes et de bruits
André Chenet vit entre Buenos Aires et Paris. Depuis 2006, il publie “Danger Poésie, le premier blog français transformé en revue de poésie (http:/poesiedanger.blogspot.com). En 2004, il a fondé la revue imprimée d'Art et de poésie “La Voix des Autres”. Passeur de poésie, il a organisé de nombreuses rencontres dans le sud-est de la France, à Paris et Buenos Aires. Il a fondé le
Festival “Les Fous du Loup” (2010-2016) dans la région niçoise, et en 2018 à Buenos Aires, il a organisé avec la poète strasbourgeoise Aurélie Menninger le Festival itinérant “Poesia en la piel” (La poésie dans la peau). Il a aussi écrit et interprèté de nombreux spectacles de poésie avec des amis poètes et musiciens.
Ses dernières publications: « Au coeur du cri » (Les Voleurs de Feu éd. - 2010), « Secret poème » (Ed. Chemins de Plume – 2013).A paraître en bilingue (castillan argentin et français) : « Mélusine Réenchantée » avec une préface de la poète colombienne Angye Gaona.
Cliquer sur l'image pour aller sur le site de La Vache Bleue: